Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
nosedive.over-blog.com

Inner knight

25 Août 2018 , Rédigé par NoseDive

Ils sont peu nombreux,

Quelques cavaliers chevauchant sous la même bannière pour la cause de leur seigneur.

Les sabots soulèvent un sable humide, encore trempée par la marée.

Une dune interdit de les voir tout entier.

On aperçoit l'oriflamme, malmené par ce vent marin chargé de sel et d'embruns.

Du sable soulevé vient claquer sur l'armure du premier

Et fait tousser son étalon fougueux.

L'homme est décidé, le regard fixé sur l'horizon, sourcils baissés.

Cette bataille est sienne, il ne peut l'esquiver.

L'aimant du combat l'enivre déjà, sa place est là,

A la tête de ses hommes.

Il est appelé et son cœur frémit

Face au destin qui se présente à lui.

 

La ligne de formation est parfaite,

Un "V".

 

Ils sont tout de noir vêtus, quelques reflets argentés.

Ce sont les mercenaires, les traitres de son cœur,

Prêts à suivre la bourse du plus offrants des vauriens.

Ils chantent tandis que leurs chevaux hennissent horriblement.

 

L'homme est aux aguets,

Son cœur s'accélère,

Il jette un regard à ses compagnons.

Tous sortent l'épée dans un formidable vrombissement métallique,

La main gauche empoignant la bride,

La droite pointant la gorge d'en face.

Ils hurlent leur victoire.

Ici, les deux lignes sont sur le point de se confondre.

 

L'homme est plus déterminé que jamais,

Sa force est décuplée par ce souffle auquel il croit.

Son nom retentit.
 

C'est le choc, la furie.

Il découvre la mâchoire béante et baveuse d'un crapuleux carençon

Aux yeux exorbités,

Surmonté d'une silhouette sans visage, au rire sardonique.

Elle esquisse un coup d'estoc,

L'homme pare, glisse et décapite.

Apparait alors un homme qui n'en avait que les contours.

 

Il se tourne vers ses frères d'armes, un feu dans les yeux.

Tous percent et pourfendent.

 

Les mercenaires entonnent un chant sinistre, celui de la peur.

 

Quelque chose a changé.

Une lumière virile baigne le regard,

Courage et ardeur comme jamais.

 

Les mercenaires le savent,

La forteresse ne tombera pas aujourd'hui.

Elle est une, Confiance y règne et Paix la seconde.

 

L'homme tire la bride à gauche,

On se cramponne à la selle.

Il coupe une main, transperce un crâne, un sang noir s'en déverse.

Qui sont-ils vraiment ?

La terreur, voilà ce qu'il lit sur leurs visages.

Sans même en prendre la décision, les voilà déguerpissant,

Agitant en tous sens leurs membres pourrissant.

La victoire est là, acquise avant le premier sang.

L'homme sourit, descend de sa belle monture,

Il jubile et rend gloire.

Le salut est donné,

Il lui a été acquis.

 

Cette nuit-là, dans son cauchemar, il fut effrayé à l'idée d'avoir peur,

C'était maintenant la seule chose dont il aurait crainte.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article